samedi 26 mai 2018

Les expérience peuvent-elles pointer vers la Présence ?

Question :
Les expériences peuvent-elles pointer vers la Présence ?
Réponse :
Bien sûr, tous les objets, même un simple caillou au bord du chemin, toutes les expériences, comme avoir une vision céleste et sublime, ou faire caca, apparaissent dans la Présence que nous sommes, et pointent vers elle.
Malheureusement, nous "préférons" rester identifiés à la petite personne que nous croyons être.
C'est cela même, qui par erreur, nous laisse croire que nous sommes quelqu'un expérimentant quelque chose.
Chaque chose, y compris nous-même, chaque instant, se déploient au cœur de la Présence-Consciente que nous sommes et peuvent à tout instant nous la révéler.
Là est le cadeau.
Hélas, nous préférons nous intéresser au papier d'emballage, circonstances, expériences, sensations spéciales, plutôt qu'au cadeau lui-même.
L'enseignement véritable, est celui qui nous dévoile le cadeau, et nous apprend à délaisser l'emballage.
Question :
Comment les pensées peuvent-elles être une aide dans la reconnaissance de la Présence-Consciente?
Réponse :
Une pensée est quelque chose de perçu.
En cela, elle est un objet comme un autre.
Lorsque la pensée est vue, sans identification, sans focalisation, juste comme un objet perçu, elle nous renvoie naturellement à "ce qui perçoit", autrement dit l'espace au sein duquel elle apparaît, se déploie, puis disparaît.
Cela, "ce qui perçoit", est la Présence-Consciente.
Son parfum se révèle à nous comme paix, sérénité, joie sans cause, absence de peur....

mardi 15 mai 2018

La Voie de la connaissance et la Voie de l'amour.



Question :
Je trouve que dans la Voie de la non-dualité, on ne parle pas assez de l'amour.
Ne trouvez-vous pas?

Réponse :
Dans la Voie de la non-dualité, on ne parle que de l'amour en fait.
Mais il ne s'agit pas d'un amour purement émotionnel, ayant pour fonction de combler nos manques et nos blessures.
La Voie de la non-dualité, est la Voie directe. Elle peut être parfois douce, parfois abrupte.
Elle "s'attaque" en fait directement au bastion de l'ignorance, qui est essentiellement notre croyance d'être un moi personnel et séparé.
Cette croyance, cette illusion, est précisément ce qui bloque, ce qui empêche l'amour véritable.
Elle fait de nous des mendiants, toujours prêts à se précipiter là où il nous semble découvrir quelques signes d'amour, parfois même bien illusoires.
Lorsque cette croyance en une entité personnelle, commence à se dissoudre dans la chaleur d'un accueil bienveillant, et la clarté de l'investigation, un espace se crée.
Cet espace est accueil inconditionnel, pour tout ce qui apparaît en lui.
Il n'est pas personnel, ne connaît aucun sentiment de séparation.
C'est dans la claire compréhension de l'illusion, et la réalisation de notre nature profonde, appelez- la ainsi, ou encore le Soi, ou la Présence, ou Conscience, ou la Vie, que l'amour  peut se révéler et s'actualiser, dans notre vie.
Avant cela, ce n'est bien souvent qu'un mirage, ou un rêve.
Cette recherche, cette découverte essentielle, peut parfois sembler douce et facile, d'autres fois, plus austère et abrupte, mais ce n'est là que le reflet de nos peurs.
Son cadre formel, est, lui, plutôt ouvert, accueillant, et chaleureux.

Ainsi, l'approche non-duelle, la Voie de la connaissance, permet que se découvre et s'épanouisse l'amour véritable.
De même, l'approche dévotionnelle, la Voie de l'amour, nous conduit doucement vers la compréhension véritable.
Finalement, ces deux Voies, sont comme les deux ailes d'un même oiseau.

mercredi 9 mai 2018

Douceur de la Présence, douceur du printemps.



Assis sur la terrasse, cela commença par la brise printanière, si douce, si légère, nous caressant le visage.
Un bien-être apparut, le corps se relâchait, s'ouvrait.
Le cœur aussi, mais comment l'expliquer, se détendait, se dilatait.
On ouvrit les yeux, et il y avait la douceur du vert tendre des nouvelles feuilles, les fleurs qui se gorgeaient de soleil, et partout cette douce lumière du printemps.
Abandonné à cette douceur, surgissait la Présence.
Elle se déployait, enveloppant toutes choses.
En elle, nous étions détendu, paisible et confiant.
En elle, étaient la brise, la lumière, les arbres et les fleurs.
En elle, étaient le chant des oiseaux, les collines et les nuages au loin.
Il n'y avait rien à faire pour s'abandonner à cette Présence.
Juste la laisser être, juste ressentir sa douceur, son parfum,
celui du printemps.